Depuis 7 mois, les premiers chèques-repas électroniques ont fait leur apparition en Belgique. Le bon vieux papier commence à être abandonné progressivement. Pourtant de nombreux commerces ne sont pas encore équipés pour accueillir le nouveau concept. Plus rapide, plus pratique, plus sûre,… la formule a déjà séduit le magasin Carrefour Market d’Oreye qui l’utilise depuis quelques mois.
Après moult hésitations et reports, la nouvelle version des chèques-repas est apparue en décembre 2011. En vue de se moderniser, la décision a été prise de remplacer le traditionnel papier par une carte à puce ressemblant à une carte bancaire. Après quelques mois d’existence, le raz-de-marée espéré n’a pas encore eu lieu. Que ce soit du côté des clients ou des magasins, le changement ne s’est pas encore matérialisé. Même si l’infrastructure se met en place dans de plus en plus de commerces.
« Pour notre magasin, cela constituait un plus. Si les clients possèdent leurs chèques-repas sous forme électronique et qu’on ne les accepte pas, ils iront tout simplement faire leurs courses ailleurs. Donc il valait mieux posséder l’infrastructure » explique de manière très pragmatique Catherine Little, secrétaire au Carrefour Market d’Oreye. Toutefois, l’argument commercial doit être placé aux côtés de nombreuses autres considérations. « Le nouveau système nous permet d’être remboursé beaucoup plus rapidement. Avant il fallait attendre qu’on ait un certain montant pour renvoyer les chèques par la poste, puis attendre pour être remboursé. Avec la carte, la procédure est beaucoup plus rapide » poursuit l’Orétoise . La jeune femme continue. « Aussi avant on préférait vérifier le montant exact des chèques en les comptant manuellement. Il y a également moins de risque de triche. Avant certains magasins, mais pas le nôtre, acceptaient les chèques-repas même pour du non-alimentaire. Avec la carte électronique, ce n’est plus possible ».
Néanmoins, ce nouveau système représente un coût certain pour les commerçants. « En effet même si on utilise les terminaux bancaires déjà existants, on a dû activer une fonctionnalité et payer pour celle-ci. En plus de cela, il existe des frais mensuels ainsi que des frais de transaction. On avait le choix entre un montant forfaitaire ou un pourcentage de la transaction. On a préféré prendre le forfait puisque dans notre magasin les gens font souvent leurs grosses courses ».
Alors que les chèques-repas électroniques sont acceptés depuis les vacances de Pâques dans le magasin orétois, les clients ne sont pas encore très nombreux à les utiliser. « Au début on en avait très peu mais maintenant je dirais environ un par jour » confie Catherline Little.